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Violences faites aux femmes : quelle prise en charge chez Aurore ?

Cette année Aurore a réaffirmé son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes en organisant une matinée d’échanges entre professionnelles autour de la prise en charge des femmes victimes de violence, le 25 novembre, au HSR Périnat-Confluence à Athis-Mons.

Objectifs de cette journée : croiser et diffuser les bonnes pratiques et difficultés rencontrées entre professionnelles

Ouvert depuis mars 2021, le Centre Hébergement et Soins Résidentiels Périnat-Confluence est un dispositif expérimental qui vise à apporter une réponse adaptée et graduée aux problématiques (médicale et psycho-sociale) multiples que peuvent rencontrer les femmes enceintes ou sortantes de maternité ainsi que leurs enfants, lorsqu’ils sont en situation de grande précarité et avec des problèmes de santé. Dans cette structure, 84% des femmes ont subi des violences, qu'elles soient physiques, psychologiques, sexuelles, gynécologiques ou autres. Animée par Elizabeth Brown, démographe et co-directrice de l’enquête Violence et Rapport de genres de l’INED (2015), Cécile et Nawal, sage-femmes au HSR Périnat Confluence, et Sophie, Isabelle et Aminata du CHS Suzanne Képés et de la Résidence Sociale Alix et Albert Jacquard ; cette table-ronde a permis un tour d’horizon des pratiques autour de l’accompagnement des femmes victimes de violences au sein de trois structures Aurore. Ces échanges se sont tenus en présence du Préfet du 91, de la directrice de l’ARS, du député de la circonscription et du maire de Athis-Mons.

L’accueil de la parole : première étape-clé pour les femmes victimes de violence

L’écoute du récit des femmes constitue l’une des bases essentielles d’un travail de reconstitution à long terme. Au sein du HSR Périnat-Confluence les locaux et les professionnels s’adaptent pour recevoir ces témoignages. Le face à face est évité lors de l’entretien avec la psychologue, l’ambiance est tamisée et de nombreux outils sont à disposition pour décrire les violences subies (violentomètre, planche anatomique, etc.). La femme peut quitter l’entretien à tout moment. Le cadre est défini dès le départ, tout comme le terme de “consentement”, afin d’éviter la non désignation d’une violence quand une victime n’a pas l’impression que c’en est une.

Même si ces moments peuvent être très douloureux – au CHS Suzanne Képès une femme a fait une dissociation cognitive lors de son récit tant il faisait ressurgir des traumatismes - tous les professionnels insistent sur la nécessité d’avoir ces échanges rapidement, afin d’instaurer un climat de confiance pour un accompagnement global plus optimal.

Un accompagnement pluridisciplinaire indispensable pour une réinsertion sociale adéquate

Le sentiment d’isolement est souvent présent lorsque les femmes se retrouvent face aux questions et démarches qui surgissent après leur départ et séparation d’un conjoint violent.

Les personnes extérieures (y compris les travailleurs sociaux) ou les tâches quotidiennes (faire une machine à laver, prendre le métro) peuvent faire peur. Tout est à réapprendre.

Cela demande un accompagnement spécifique et pluriel. Au-delà du suivi psychologique, d’autres objectifs sont définis par l’équipe encadrante : conseil juridique ou conseil administratif. Les travailleurs sociaux accompagnent les femmes dans leur procédure de divorce, les appuient pour obtenir une assurance maladie, un titre de séjour ou autre. Au sein de la Résidence Sociale Alix et Albert Jacquard, la conseillère en économie sociale et familiale travaille également la question du budget et de l’accès au logement. Une éducatrice de jeunes enfants fait aussi tout un travail avec les mères autour de la parentalité.

Ces éléments sont autant d’étapes essentielles pour aider les femmes dans leur parcours de soin.

Un grand merci à Bigué DIAO,directrice du HSR Perinat Confluence et à toute l’équipe pour leur accueil lors de cette journée.