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Cristina, bénévole dans un centre d'hébergement d'urgence

" Le vestiaire de Cristina "

Il y 4 ans, dès l’ouverture du Centre d’Hébergement d’Urgence La Promesse de l’Aube dans le XVIe arrondissement de Paris, Cristina a participé à la mise en place d’un vestiaire organisé pour habiller les résidents.

Une belle promesse

Le Centre La Promesse de l’Aube, qui accueille aujourd’hui 200 personnes dont la moitié sont des familles, a ouvert ses portes en 2016. C’est à cette époque, et par l’intermédiaire d’une amie, qui travaillait pour l’association, que « l’aventure bénévolat » a commencé. D’origine australienne, Cristina souhaitait plus que tout donner du sens à une activité qui l’occuperait.

« Cette amie m’a parlé du centre d’hébergement d’urgence qui allait ouvrir dans le 16ème arrondissement de Paris, j’ai commencé à y aller avec elle, avant même que le bâtiment ne soit en place »

Une période de sa vie privée où un peu plus de disponibilité se profilait, et où la possibilité de se rendre utile pour la société en aidant les plus démunis, pouvait s’organiser.

 

Un quartier d’abord frileux devenu chaleureux

Le peu d’enthousiasme des riverains, à l’annonce de la création de ce centre, a très vite laissé la place à plus de compréhension et une grande générosité. Les dons de vêtements, les jouets, les livres etc…ont commencé à affluer, et alors que la création d’un vestiaire n’était pas au programme, il fallait néanmoins trouver une solution.

« Il y avait une petite pièce dans laquelle l’équipe stockait les dons, le vestiaire a démarré comme ça » raconte Cristina.

 

Aujourd’hui, il y a trois grandes pièces, appelées les « tisaneries » elles sont dédiées pour l’une aux enfants et à une bénévole pédopsychiatre, pour l’autre à l’accueil des résidents, salle conviviale aménagée d’une bibliothèque et de fauteuils, enfin la dernière a été choisie pour le vestiaire.

« Aujourd’hui, grâce à l’équipe, au soutien de la direction du centre, mais surtout à la générosité de nos donateurs, nous avons un grand vestiaire ! » 

 

Cristina a mis en place le vestiaire, elle s’est fait une place particulière auprès de l’équipe et des résidents « J’ai eu de la chance parce qu’il est plus facile d’arriver dans quelque chose qui n’existe pas, j’ai été utile parce que il y avait des choses à faire ! » nous raconte-t-elle.

Au tout début de l’aventure, Cristina a travaillé avec l’équipe pour l’installation du Centre, il y avait alors beaucoup de travail, elle décrit une activité intense avant l’arrivée des résidents. Investie, elle rejoignait les équipes de la Promesse de l’Aube jusqu’à 5 jours par semaine. Aujourd’hui, le vestiaire est complètement organisé, le rythme a baissé, Cristina savoure son indépendance « je viens selon les besoins, je viens chaque jour quand il faut mais en moyenne 2-3 jours par semaine ».

 

A l’origine d’une chaine de solidarité

Après quatre années d’existence, le fonctionnement du vestiaire est devenu bien huilé : les habitants du quartier déposent des vêtements, puis Cristina les trie, scrute, range, met de côté ! en général, un tiers reste au vestiaire, le reste, les vêtements trop démodés, abimés ou au contraire trop « chics et fragiles » sont mis dans une autre pièce.

« La chaine de la solidarité ne s’arrête pas là, une autre association Bis Boutique Solidaire, vient récupérer les vêtements que nous ne gardons pas ». Bis Boutique Solidaire, qui, à nouveau, trie pour revaloriser dans son atelier parisien des vêtements collectés par différentes associations parisiennes et d’île de France.

 

Cristina se sent utile et dit qu’aujourd’hui l’équipe comme les personnes accueillies sont comme une famille « Cela fait 5 ans que je les connais tous, j’ai connu certains résidents au tout début, j’ai vu beaucoup de gens passer. Des gens qui ont finalement trouvé un logement pérenne, ça crée des liens ! ».
 

Le vestiaire des confidences

Sa présence dans le vestiaire crée de l’intimité avec les gens. C’est le lieu où les personnes hébergées par le Centre peuvent rentrer, parler, se confier. Il y a des choses qui se disent ici et qui ne se verbalisent pas ailleurs.

 « J’ai rencontré des gens qui viennent des quatre coins du monde, qui m’ont beaucoup apporté humainement, et c’est pour moi d’une grande richesse ! je me sens très privilégiée. Quand on a les enfants à la maison ça va, on a des choses à faire, mais après ? ».

 

L’association Aurore compte aujourd’hui 843 bénévoles, les personnes accompagnées peuvent toujours témoigner de l’ouverture sur l’extérieur qu’apporte les bénévoles. Lorsqu’on les interroge 37 % disent avoir comme motivation « une action concrète ».

Etre utile, favoriser les échanges et l’écoute, aider les plus démunis sont aussi les maitres mots de Cristina.

Alors merci Cristina !