Mobilisation contre la loi Asile et Immigration
Depuis plusieurs mois, l’association Aurore fait entendre sa voix dans le débat public
D’abord pour affirmer clairement que, s’il n’est pas dans nos missions de nous prononcer sur la politique migratoire en tant que telle, ce n’est pas « en rendant la vie impossible aux migrants que nous dissuaderons les candidats à l’immigration. Au contraire, en accueillant moins bien, en soignant moins bien, en intégrant moins bien, on ne fera qu’augmenter la précarité et toutes ses conséquences déjà visibles. »1
Nous avons également rappelé combien « la délivrance d’un titre de séjour durable favoriserait l’inclusion sociale, l’évolution professionnelle et la formation linguistique des salariés sans papiers. »2
Plus largement, nous sommes convaincus qu’en « attisant les peurs, les rejets, voire la haine de l’autre, on ne prépare pas l’avenir d’une société, on la referme sur elle-même, on prépare son déclin ».
Enfin, nous avons affirmé que « ce n’est pas en désignant les étrangers comme responsables des maux de notre société que nous retrouverons la fierté de vivre ensemble. Ce n’est pas en laissant les migrants dans les rues que nous remobiliserons notre modèle d’intégration. »3
Changer le regard sur les personnes vulnérables
Par ailleurs, en vue de maintenir la mobilisation et en vue de contribuer à faire changer le regard sur les personnes vulnérables, l'association a diffusé des exemples d'intégration réussie. Avec le #ImmigrésEtIntégrés, les parcours mis en avant montrent les nombreux succès de l’accompagnement social auquel chacun contribue, à l’inverse de la communication actuelle du gouvernement, stigmatisante envers les étrangers.
Une conférence à l'occasion de la journée internationale des migrants
Par ailleurs, le 18 décembre, journée internationale des migrants et jour où s'ouvrait la commission mixte paritaire, une conférence a été organisée afin de mettre en avant les conséquences dramatiques que l'adoption de cette loi pourraient avoir. Alfred Spira, membre de l'Académie nationale de médecine, a pu expliquer en quoi la fil de l'AME pourrait porter préjudice aux étrangers. Jacques Toubon, ancien défenseur des droits et ancien ministre, et Pierre Coppey, président d'Aurore, ont pu détailler le risque de la remise en cause de l'inconditionnalité dans nos centres d'hébergement d'urgence.
Cette conférence, animée par Florian Guyot, a accueilli le témoignage de Mustafa, désormais traducteur à l'accueil de jour hommes des Amarres.
Un discours de clôture a été prononcé par François Hollande.
