Des ateliers de médiation d’art plastique au CHU Sainte-Périne
Le projet « Portraits Figurés »
L'association 4A a récemment relancé le projet "Portraits Figurés" (ateliers de médiation d’Art plastique), dans le Centre d'Hébergement d'Urgence d'Aurore Sainte Perrine, grâce à la subvention du Fonds Paulin Enfert et du Fonds de dotation Capsule d'Art.
Ces ateliers se sont déroulés dans les locaux du Centre d'Hébergement et ont progressivement décoré les salles, ils se concentrent sur la représentation du corps féminin, ciblant spécifiquement les femmes en situation de précarité.
Dessin, collages, masques, modelage, autant de moments de créativité qui produisent un environnement apaisant : les équipes du CHU ont noté des effets positifs sur les femmes, notamment en termes de confiance en soi et d'autonomie. Un suivi de la présence des participants a été maintenu, certaines ont rejoint le projet en cours de route.
Un espace de calme et de créativité
Les ateliers ont également eu un effet positif sur le bien-être des enfants, avec des adaptations des techniques artistiques en fonction des besoins, remplaçant la linogravure et le cyanotype par des masques et des modelages.
Ces activités offrent un espace de calme, de créativité et d'accompagnement, mettant l'accent sur la bienveillance, en s'appuyant sur le mythe de Butadès* pour aborder la représentation figurée, l'ombre portée du profil, et le thème de l'absence, aidant ainsi les femmes à se redécouvrir après des expériences difficiles.
*Le potier Butadès de Sicyone (Dibutade) découvrit le premier l’art de modeler des portraits avec de l’argile. Cela se passait à Corinthe et il dut son invention à sa fille qui était amoureuse d’un jeune homme. Celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura d’une ligne l’ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d’une lanterne. Son père fit un relief avec de l’argile appliquée dessus et le mit à durcir au feu avec le reste de ses objets faits avec de la terre. Ce relief fut conservé durant 200 ans au Nymphaeum de Corinthe avant d’être détruit dans un incendie. Le mythe fut considéré au début du 18ème siècle comme l’origine de la peinture et de la sculpture et donna lieu à de nombreux tableaux.
